L'automne arrive doucement et avec lui c'est le moment de faire le point sur le pâturage de cette année, l'état des animaux et donc le risque parasitaire en élevage bovin. Après un printemps assez pluvieux, l'été s'est avéré particulièrement sec et chaud, et l'automne n'a apporté des pluies que très tardivement.
Dans ce contexte, la contamination au pâturage a été réduite dans beaucoup de régions pendant toute la période pendant laquelle les animaux ont été complémentés au pâturage. Par contre, les animaux ont un niveau immunitaire réduit du fait des restrictions alimentaires qu'ils ont pu subir.
Dans ce contexte le service technique NUTRAL a retravaillé son évaluation du risque parasitaire 2018 en ligne pour la rendre plus simple, plus rapide mais aussi plus précise.
A partir de 4 questions simples, l'outil d'évaluation permet de définir 3 indicateurs :
Ces indicateurs sont ensuite qualifiés par code couleur de vert (niveau faible) à rouge (niveau très élevé).
Ces niveaux sont évalués pour les 3 risques parasitaires présents chez les ruminants : le risque gastro-intestinal (strongles gastro intestinaux...), le risque hépatique (petite douve, grande douve) et le risque ruminal (paramphistome...)
La pression parasitaire du milieu est relative à la zone géographique.
Nous disposons d'une base de données qualifiée des analyses parasitologiques collectées par NUTRAL depuis plus de 10 ans.
Cette base d'information comporte environ 6000 échantillons.
Elle permet d'élaborer une cartographie de la pression parasitaire sur l'ensemble de la France pour l'année 2018.
Chaque département se voit attribuer une note d’évaluation pour chaque type de parasite (voir carte ci-contre).
Dans l'exemple ci-dessous, l'Allier présente une pression parasitaire moyenne au niveau gastro-intestinal.
Par contre, cette pression est élevée au niveau ruminal et hépatique.
La sensibilité des animaux est une information qui dépend principalement de l'âge des animaux.
Dans l'exemple, on peut noter que les génisses sont particulièrement sensibles à la pression de type gastro-intestinal.
Enfin, l'exposition des animaux est calculée en fonction de la durée et de la gestion du pâturage. La durée du pâturage est qualifiée par 3 modalités : inférieur à 3 mois / de 3 à 6 mois / supérieur à 6 mois. Le type de pâturage est qualifié sur le nombre de parcelles pâturées, ainsi que la sensibilité des parcelles à l'humidité (Saine / Humide / Mixte).
La note de synthèse regroupe les 3 critères précédents pour définir le risque parasitaire par type. Les notes vont de 0 à 100, d'un risque faible à un risque très élevé.
Dans le cas de l'animal étudié, la pression gastro-intestinale est particulièrement élevée, car la génisse est un animal sensible par rapport ce parasite et l'exposition est assez forte.
Dans le cas de la pression ruminale, le risque est aussi très élevé car la pression de la zone est très élevée, donc même si la sensibilité des animaux est limitée, la pression est tout de même forte.
Le nouvel outil d'évaluation du risque parasitaire en élevage permet un évaluation simple. L'éleveur reçoit directement les informations relatives à son élevage. Cette base de travail est utile pour échanger avec son technicien et est à compléter par l'observation des animaux pour conclure sur les moyens à mettre en oeuvre. Vous êtes intéressé ? Alors faites le test !